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Studio Review
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11 septembre 2011

Ma part du gâteau (2011)

Ma-part-du-gâteau-Affiche-France


Réalisé par Cédric Klapish
Avec Karin Viard, Gilles Lellouche, Audrey Lamy...
Genre : Comédie dramatique

Résumé : France, ouvrière, vit dans le nord de la France, à Dunkerque avec ses trois filles.
Son ancienne usine a fermé et tous ses collègues se retrouvent comme elle au chômage. Elle décide de partir à Paris pour trouver un nouveau travail. Elle va trouver un stage pour devenir femme de ménage. Assez rapidement, elle se fait engager chez un homme qui vit dans un univers radicalement différent du sien. Cet homme, Steve est un trader qui a réussi, il travaille entre la City de Londres et le quartier de la Défense à Paris.

Les deux individus vont se côtoyer. Cette ouvrière va découvrir les gens qui vivent dans le luxe. Elle va finir par découvrir que cet homme, fort séduisant et sympathique, est en partie responsable de la faillite de son ancienne entreprise.

Critiques presse : "[Ce film sur la] mixité sociale par l'union charnelle tient beaucoup à la manière élégante, hommage au classicisme hollywoodien, dont Cédric Klapisch manie les mots, les regards, les corps des acteurs. Karin Viard et Gilles Lellouche s'y prêtent admirablement." Le Monde

"Si Karin Viard, tantôt hilarante, tantôt émouvante, est d'une formidable efficacité, le film peine parfois à tenir son rythme (...). Mais il décrypte plutôt bien l'indécence et le cynisme d'un monde régi par la toute puissance de l'argent." Le Parisien

"Sans doute le réalisateur était-il désireux de se libérer de son étiquette de cinéaste générationnel en s'aventurant sur le terrain socio-politique (...). Mais alors, pourquoi cette indécision entre différentes tonalités, cette réticence à brusquer le spectateur, ce final hésitant et évasif ?" Première


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Ouuuuaaaais un Klapish sans Duris ! J'aime.
Outre l'histoire originale et drôlement bien menée, Ma part du gâteau est avant tout un "film de personnages". Deux personnalités, deux classes sociales sont ainsi représentées et mises en opposition.
C'est un film à 2 vitesses, avec des destins parallèles (au début) n'ayant rien en commun.
Stéphane (Gilles Lellouche) est un trader ambitieux, obsédé par son travail et l'argent, sans scrupule et infect avec les femmes.
De l'autre côté, France (Karin Viard), mère de famille, d'un milieu défavorisé, faisant une tentative de suicide après que sa société se soit cassé la gueule.
Nous avons déjà là une femme au point mort, en pleine détresse, en opposition avec un homme vivant, qui gravit les échelons quitte à écraser les autres.
Tout prend une autre tournure quand France décide de changer de vie et de monter à Paris. Le film commence à prendre de la vitesse. On s'attache au personnage touchant, drôle et accessible de Karin Viard. On le comprend tout à fait (contre un Lellouche froid et encore inconnu).
La rencontre des 2 protagonistes est explosive.
On commence à connaître Stéphane, imbuvable, capricieux, colérique et manipulateur. Rien à redire à Lellouche, il excelle dans ce rôle ! Et plus on avance dans le film, plus on aime la personnalité de France, et le jeu sublime de Viard, débordante de sincérité ! Et il est très intéressant de noter l'évolution de son personnage. Très renfermée au début (sa façon timide de parler, de se vêtir, de se tenir), puis au fil des scènes, elle s'affirme, se tenant plus droite, n'ayant plus peur de dire ce qu'elle pense. Elle lâche du lest et commence à s'envoler....

C'est un film qui va de rebondissements en rebondissements. Il n'y a aucun temps mort, le spectateur n'a pas le temps de s'ennuyer.
Je m'attendais au fameux happy end "la patron tombe amoureux de la bobonne et ils vécurent heureux dans le luxe". Eh bien pas du tout ! La fin est étonnante ! Elle dénonce le "chacun pour soi" = Stéphane et le "Ensemble" = France. Mais pas seulement. Le prénom de France n'est sans doute pas un hasard. A la fin du film, les gens scandent le prénom de l'héroïne "France". Et je pense que c'est sans doute dénonciateur de la société française actuelle. Toujours tout dirigé par l'argent : les emplois supprimés, les sociétés coulées par des personnes en voulant toujours plus à leur fric. Ce n'est pas cliché, le film de Klapish est d'une grande réalité.
J'ai vraiment adoré. La mise en scène est remarquable, les personnages d'une crédibilité incroyable et l'histoire originale, drôle et émouvante.
Rien à regretter, j'ai eu ma part du gâteau !

 

Lien Allocine






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